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Le tour du monde de Sophie l'exploratrice

Un week-end au Comptoir - 2 ème partie

3 Novembre 2010 , Rédigé par Sophie Publié dans #Inde - Visites

 

 

 

Notre deuxième jour à Pondichéry a été ponctué par 3 évènements majeurs. Aurobeach, Auroville et le cimetière colonial. Journée riche en découverte, encore que certaines ont été rapidement avortées ! Je vous raconte...

 


La journée a commencé sympathiquement par un petit déjeuner à la française dans une boulangerie (et oui, à Pondy on trouve des boulangeries françaises !) dont on nous avait vanté les mérites. Les croissants étaient certes pas mal, mais pas à tomber non plus. Le café au lait, en revanche était tout à fait honorable, et de l’avis d’un compagnon les pains au chocolat excellents. En revanche, ça surprend toujours, même si vous êtes prévenus, d’entendre un indien vous dire « vous désirez autre chose ? » !! 


L’estomac rempli, nous sommes partis en quête de nouvelles aventures, et surtout… de plage ! Point positif : notre guesthouseur nous a permis de laisser nos affaires sur place la journée, pour éviter qu’on se balade avec notre sac sur le dos toute la Sainte journée. On a pris le bus, jusqu’à Aurobeach, plage dont le Routard vante les mérites, et qui a l’immense avantage d’être à côté d’Auroville. Le bus à Pondichéry, madré mía, dix mille fois pire qu’à Bangalore question population. Jamais vu autant de monde dans si peu d'espace, même en Chine ! Donc 1/2h et un sauna plus tard, on est descendu à Aurobeach. La plage possède 2 accès : l’un est réservé aux aurovilliens et aux personnes qui résident là-bas et l’autre est public. Ne pas se tromper, sinon… on se fait reconduire . 4. Aurobeach (14)Et enfin… la tant-attendue plage ! Une plage typiquement indienne d’ailleurs. Pas seulement parce qu’il y a 99% d’indiens, mais aussi parce que c’est une étendue de sable à perte de vue, sans le moindre coin d’ombre (sauf dans la réserve à aurovilliens, où ils ont planté des cocotiers) ; juste le ciel, les oiseaux et… la mer !  Une fois sur place, c’est pas l’tout, mais on est là pour se baigner. Ah oui, mais là… c’est le drame ! Vous avez déjà vu une indienne en maillot de bain ? Et ben non, c’est normal ça n’existe pas ! Mesdames ne se baignent pas pour la plupart, ou alors tout habillées ! Les plus rebelles vont jusqu’à oser le short/t-shirt ! You hou c’est la fête ! Je viens certes d’acheter un nouveau punjabi (pantalon indien) mais je n’ai pas du tout l’intention d’aller me baigner avec ! Bon du coup, tant pis, on a osé : Anne s’est baignée en 2pieces+tshirt et moi avec mon superbe 1pièce de natation+débardeur. Je ne vous raconte pas le défilé d'indiens qui s’en est suivi. Ils ont tous migrés vers nous (on s’était mis à l’écart), et certains passaient et repassaient devant nous –quand ils n’étaient pas arrêtés, bras croisés en train de nous reluquer !- Rarement connu plus inconfortable comme situation !! Un jeune indien a d’ailleurs remarqué notre gêne et est allé faire du ménage chez les mateurs. L’eau maintenant, quoi vous dire à part qu’elle était incroyablement chaude ! Sans exagérer, je dirais qu’elle était à 27°. Oui oui, le 10 octobre je me baignais à Pondichéry dans un océan à 27°. Même en Afrique ils n’ont pas ça !  Des rouleaux de fou, et beaucoup de courant. C’était follement agréable. Bien que… l’eau était trop chaude ! Looool.


 

Une fois baignés, il a bien fallu trouver un moyen pour se changer. Déjà se mettre en maillot avait été une mission difficile, mais maintenant qu’ils étaient tous autour de nous, c’était . Une  m’est alors venue : nous sommes allés demander à la dame chez qui j’avais acheté mon pantalon (petit magasin avant la plage) si nous pouvions prendre une douche chez elle ! Et elle a gentiment accepté ! On peut leur reprocher beaucoup de choses, mais ils ont le sens du service les indiens ! Elle n’a pas voulu qu’on lui donne des sous (3 douches quand même), mais bon, du coup, j’ai acheté 3 pantalons et Anne une chemise. Elle a fait son CA du mois je pense ! 

 

 

Propres et équipés pour faire face à une potentielle grève des fabricants de vêtements en France (sait-on jamais!), nous sommes partis en direction d’Auroville. Il a fallu négocier sec avec le chauffeur de rickshaw, mais nous avons réussi à avoir un prix raisonnable. Du moins croyions-nous… Nous sommes, à ce moment-là, dimanche. Et qu’est-ce qu’on apprend en arrivant à Auroville 20min plus tard ? Et ben « il est midi et après midi, Auroville c’est fini »  Lol. Non en fait, quand on a demandé à visiter les lieux et notamment à voir la fameuse grosse boule dorée, on nous a désagréablement répondu que le dimanche Auroville n’est pas visitable,  il fallait revenir le lendemain matin. (on a appris par la suite que, de toute façon, ils trouvent toujours une bonne raison pour qu'on ne puisse pas visiter). Vous croyez que le rickshaw nous l’aurait dit ??  On a seulement pu accéder à l’Information Center ; ce qui m’a fait suffisamment peur ! Je ne me sentais pas l’âme d’un « serviteur volontaire de la Conscience Divine » et le but de ma vie n’était pas d’attendre l’avènement de l’ « espèce nouvelle » en vivant dans une communauté où rien n’appartient à personne et tout est à tout le monde !! Avant, quand je croisais quelqu'un d'un peu perché, je disais « il/elle n’est pas revenu de Katmandou », maintenant je dirais « elle/il a séjourné trop longtemps à Auroville » !!! Des zinzins !  Enfin, leur philosophie est probablement un peu plus compliquée que ce que je vous dis là, et dans un article prochain je vous ferai part des informations que j’aurai pu collecter sur La Mother (gratinée celle-là !), Sri Aurobindo et le projet Auroville. Esprits cartésiens et pratiques, faudra vous accrocher . Bon bref, on est resté sur place 30 min. On a voulu prendre un casse-croûte hippie, mais je crois que l’esprit du soleil leur a dit qu’il n’était plus l’heure de faire des Samossas, donc on n’a pas pu manger. On a repris le rickshaw, qui évidemment nous avait attendus –le petit malin !-. Avec son air triomphant, je lui aurais bien mis des petites claques ! Heureusement, la route était très belle, en pleine jungle touffue.


 

On a pris le bus dans l’autre sens pour rentrer sur Pondy, où on a finalement déjeuné vers 16h30. Puis nous sommes partis de l’autre côté de la ville pour « visiter » le cimetière colonial. Nous y sommes arrivés quelques minutes avant 17h30. Le gardien nous a baragouiné quelque chose quand nous sommes rentrés. On n’a pas vraiment prêté attention car on nous avait mis en garde qu'il pouvait essayer de nous soutirer des droits d’entrée alors que le cimetière est gratuit. Quelle ne fut pas notre erreur !! En effet, après nous être « promener » -peut-on vraiment se balader entre des tombes ?- dans le cimetière coloré entouré de cocotiers avec ses très vieilles tombes de familles françaises, nous sommes retournés vers la porte de sortie… qui était fermée !!   Personne ! Plus de gardien. Donc, voyez-vous, aussi coloré et pittoresque soit-il, un cimetière à la tombée de la nuit, ça n’est pas très accueillant. On avait beau chercher du regard le gardien, visiblement il s’était volatilisé. On se regardait en rigolant jaune, pour essayer de ne pas paniquer, mais c’était un peu tendu. La nuit tombe très vite en plus ici. Donc il commençait à faire vraiment sombre pendant qu’on cherchait le gugus parmi les tombes. Je ne vous explique pas la situation. La perspective de dormir entre 2 caveaux vieux d’un siècle ne nous réjouissait pas du tout ! Finalement, à l’autre bout du cimetière, on a trouvé le gardien qui préparait tranquillement son dîner !! Il n’aurait pas pu nous attendre pour fermer ?! Ou nous prévenir ? (il l’a peut-être fait, ceci dit  ). Enfin, voilà, maintenant on en rigole, mais sur le coup, héhé on n'était beaucoup moins détendu.


 

Le temps de récupérer nos bagages, de prendre un verre dans un petit bar très sympathique (l’E-Space), il était l’heure pour nous de partir à la rencontre de nos 8h de trajet retour ! Inde-0146.jpg

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R
<br /> <br /> Ho que si on à une eau chaude au Sénégal encore en octobre, elle comemnce seulement a baisser un peu mais et de 28 quand même (il y a 1 mois elle était a 32 de la soupe) Superbe encore bises<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Très bon article.Drole et interessant.<br /> <br /> <br /> Peut etre devrais tu aérer un peu plus tes paragraphes.<br /> <br /> <br /> <br />
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